Les années 60, l'Amiral Joinville
Ah ce bon Amiral Joinville ! Ce bateau n'avait pas été fait pour l'île d'Yeu et a été bien critiqué. Il a servi le passage Yeu - continent de 1955 à 1962, remplacé en 1961 par le Président Auguste Durand, spécialement construit pour cette mission.
1961 & 1962, repos à quai en attendant le dernier départ ...
Un article d'Oya Nouvelles paru en novembre 1963 salue avec humour son départ, "pour cause de vente" : "Certes il roulait beaucoup et il fallait faire preuve de bonne volonté pour tenir assis plus d'un quart d'heure sur ses étroites banquettes qui n'avaient sans doute pas été prévues pour cela ..."
Ou encore : "(...) ce bon Amiral nous donna quand même une grande satisfaction : celle de nous avoir fait goûter les délices de l'imprévu (...) notre Amiral nous offrait cela sans supplément de prix, et si l'on savait forcément l'heure des départs, l'on était bien moins sûrs, à certains moments, des heures d'arrivées.
Avec ses coursives couvertes de chaque bord, l'Amiral ressemblait un peu à la Calypso de Cousteau. Ce dernier était aussi un ancien dragueur de mine américain construit à Seattle (Longueur 42,35 m, largeur 7,47 m., 402 t., vitesse 10 nœuds). | |
Cliquez sur l'image ci contre pour voir l'article d'Oya Nouvelles 1963 signé "le grand vilain". |
Depuis l'été 1961 c'est le Président Auguste Durand qui a pris la relève pour cette délicate mission qui consiste à relier le continent, tous les jours, par tout temps, et en toute sécurité.
1962, le Président Auguste Durand arrive, on distingue parfaitement
à la proue l'amarre qui lui permet de tourner autour de l'extrémité du quai Canada.
Extrait du site Yeu-continent / historique des navires :
Ancien dragueur de mines côtier issu de la dernière guerre, il était équipé de banquettes en bois étroites et dures. Fréquemment en panne, on lui faisait beaucoup de reproches sur l'irrégularité de ses horaires. Son pont supérieur taxé en 1ère classe (1f40), n'empêchait pas les voyageurs de recevoir, de temps à autre des projections liquides et nauséabondes, dispensées par la cheminée.
PhB